Prenez le temps de vous imaginer vivre dans un autre pays que celui d’où vous êtes nés. Vous êtes donc installé dans ce pays d’accueil où vous avez pu construire votre vie avec famille, enfants, travail, etc. Maintenant, imaginez qu’un jour vous voyez aux informations qu’une catastrophe naturelle ou humaine s’est produite dans votre pays d’origine en détruisant tout sur son passage. C’est alors que vous vous posez la question : que puis-je faire pour porter assistance?
Bon nombre de personnes dans le monde se sont déjà retrouvées dans cette situation. Cela a été le cas avec le séisme en Haïti en 2010, ou encore récemment en 2013 avec le typhon Haiyan aux Philippines. Ces situations sont d’autant plus difficiles à gérer lorsqu’il s’agit de crises plus longues et chroniques comme les sécheresses et les crises alimentaires en Éthiopie, les conflits qui persistent en République démocratique du Congo, au Darfour, ou encore en Syrie.
En soi, la philanthropie de la diaspora n’est pas un phénomène nouveau, mais elle évolue très rapidement. [1]
« Les communautés de la diaspora effectuent des transferts monétaires directs, envoient des volontaires qualifiés qui connaissent le contexte local, et fournissent des informations en temps réel sur les populations touchées. Les nouvelles technologies, […], ont facilité la mise en place de connexions virtuelles entre les diasporas et les populations touchées par des catastrophes dans leur pays d'origine ». [2]
En effet, le rôle de la diaspora dans l’aide d’urgence ne doit pas être négligé ni sous-estimé étant donné que l’aide provenant des organisations internationales telles que les agences onusiennes, les organisations non gouvernementales (ONG) parmi tant d’autres, peut prendre beaucoup de temps à arriver sur place. Collecter des fonds, coordonner les efforts pour le déploiement du matériel humanitaire (eau, nourriture, matériel médical, etc.) et des équipes d’urgence, demande de la préparation.
Les diverses communautés de diaspora peuvent donc jouer un rôle crucial dans les premières heures et jours d’une catastrophe pour combler les manques avant l’arrivée des humanitaires par le biais de bon d’achats ou de transferts d’espèces. [3]
Selon le Global Humanitarian Assistance, les transferts d’espèces vers le Soudan, le Pakistan et Haïti représentaient en 2010 respectivement 3,2 milliards de dollars, 9,4 milliards et 1,5 milliard. [4]
Bon nombre de personnes dans le monde se sont déjà retrouvées dans cette situation. Cela a été le cas avec le séisme en Haïti en 2010, ou encore récemment en 2013 avec le typhon Haiyan aux Philippines. Ces situations sont d’autant plus difficiles à gérer lorsqu’il s’agit de crises plus longues et chroniques comme les sécheresses et les crises alimentaires en Éthiopie, les conflits qui persistent en République démocratique du Congo, au Darfour, ou encore en Syrie.
En soi, la philanthropie de la diaspora n’est pas un phénomène nouveau, mais elle évolue très rapidement. [1]
« Les communautés de la diaspora effectuent des transferts monétaires directs, envoient des volontaires qualifiés qui connaissent le contexte local, et fournissent des informations en temps réel sur les populations touchées. Les nouvelles technologies, […], ont facilité la mise en place de connexions virtuelles entre les diasporas et les populations touchées par des catastrophes dans leur pays d'origine ». [2]
En effet, le rôle de la diaspora dans l’aide d’urgence ne doit pas être négligé ni sous-estimé étant donné que l’aide provenant des organisations internationales telles que les agences onusiennes, les organisations non gouvernementales (ONG) parmi tant d’autres, peut prendre beaucoup de temps à arriver sur place. Collecter des fonds, coordonner les efforts pour le déploiement du matériel humanitaire (eau, nourriture, matériel médical, etc.) et des équipes d’urgence, demande de la préparation.
Les diverses communautés de diaspora peuvent donc jouer un rôle crucial dans les premières heures et jours d’une catastrophe pour combler les manques avant l’arrivée des humanitaires par le biais de bon d’achats ou de transferts d’espèces. [3]
Selon le Global Humanitarian Assistance, les transferts d’espèces vers le Soudan, le Pakistan et Haïti représentaient en 2010 respectivement 3,2 milliards de dollars, 9,4 milliards et 1,5 milliard. [4]
Lors du typhon Haiyan, la diaspora philippine s’est rapidement mobilisée sur les réseaux sociaux par exemple pour faire des appels aux dons. [5] À New York, par exemple elle s’est aussi organisée pour donner de l’argent et des vêtements à la Croix-Rouge. [6] En Californie, la communauté philippine a organisé une marche pour collecter des fonds. [7] Les technologies de l’information et de la communication sont aussi d’une aide précieuse lors de telles catastrophes, car elles permettent de signaler rapidement l’ampleur des dégâts et de secourir des personnes isolées. [8]
La diaspora est également très utile lorsqu’il s’agit de déployer du personnel d’urgence sur place, car elle connait la langue, la culture, le contexte politique, social et économique et peut donc servir d’acteur de premier plan dans l’apport des secours. Dans le cas d’Haïti par exemple, la communauté haïtienne résidant au Canada s’est très vite mobilisée lors du séisme. Des centaines de docteurs, d’infirmières, de logisticiens d’origine haïtienne se sont portés volontaires pour secourir les populations. [9]
En août 2011, l’organisation Worldwide Somali Students and Professional (WSSP) a mobilisé ses membres de par le monde pour envoyer de la nourriture et porter assistance aux Somaliens victimes d’une terrible sécheresse. [10]
La diaspora est également très utile lorsqu’il s’agit de déployer du personnel d’urgence sur place, car elle connait la langue, la culture, le contexte politique, social et économique et peut donc servir d’acteur de premier plan dans l’apport des secours. Dans le cas d’Haïti par exemple, la communauté haïtienne résidant au Canada s’est très vite mobilisée lors du séisme. Des centaines de docteurs, d’infirmières, de logisticiens d’origine haïtienne se sont portés volontaires pour secourir les populations. [9]
En août 2011, l’organisation Worldwide Somali Students and Professional (WSSP) a mobilisé ses membres de par le monde pour envoyer de la nourriture et porter assistance aux Somaliens victimes d’une terrible sécheresse. [10]
L’organisation britannique Hand in Hand for Syria, fondée en 2011 par la diaspora syrienne au Royaume-Uni, fournit depuis le début des violences une aide alimentaire et médicale, et met en place des programmes d’assainissement ainsi que des programmes scolaires en Syrie. L’avantage de telles organisations est qu’elles peuvent acheminer l’aide là ou parfois d’autres organisations ne peuvent pas. [11]
De la même manière, les transferts d’espèces permettent à des populations souvent isolées de bénéficier d’une aide. Une étude faite sur la diaspora somalienne permet de confirmer l’importance des envois monétaires pour subvenir aux besoins de populations se trouvent dans des zones rurales difficiles d’accès. [12]
En passant par les transferts d’espèces ou les bons d’achat, les collectes de fonds, ou l’envoi de personnel sur place, les diasporas ont un rôle extrêmement important à jouer dans l’aide humanitaire.
Dans une recherche constante d’une meilleure efficacité de l’aide d’urgence, ne serait-il donc pas nécessaire de renforcer la collaboration entre les acteurs traditionnels de l’humanitaire (Croix-Rouge, Médecins sans Frontières, etc.) et les diasporas?
Mathilde Buchet
De la même manière, les transferts d’espèces permettent à des populations souvent isolées de bénéficier d’une aide. Une étude faite sur la diaspora somalienne permet de confirmer l’importance des envois monétaires pour subvenir aux besoins de populations se trouvent dans des zones rurales difficiles d’accès. [12]
En passant par les transferts d’espèces ou les bons d’achat, les collectes de fonds, ou l’envoi de personnel sur place, les diasporas ont un rôle extrêmement important à jouer dans l’aide humanitaire.
Dans une recherche constante d’une meilleure efficacité de l’aide d’urgence, ne serait-il donc pas nécessaire de renforcer la collaboration entre les acteurs traditionnels de l’humanitaire (Croix-Rouge, Médecins sans Frontières, etc.) et les diasporas?
Mathilde Buchet