La diaspora, qu'est-ce que c'est?Guerres, situations politiques instables, économies bancales, opportunités de travail… Depuis des temps immémoriaux, les hommes, regroupés en clans, n’ont cessé de migrer et d’immigrer. Paradoxalement, la création de frontières étatiques n’a fait que renforcer deux besoins fondamentalement humains : celui de posséder et de se définir par une forte identité culturelle, et dans un deuxième temps, celui de s’éloigner de cette culture, notamment en s’installant au sein d’une autre ethnie. Ce phénomène de migration de populations, qu’il soit forcé ou spontané, connaît une recrudescence importante avec le développement de la mondialisation, et des nouveaux outils de communication et de déplacement. C’est en effet à partir du 19e siècle que les diasporas ont commencé à se mondialiser.
Il apparaît que, malgré le besoin d’indépendance individuelle, les immigrés finissent bien souvent par se retrouver, au sein d’un pays étranger, dans une communauté culturelle qui leur ressemble. C’est ainsi que la plupart des grandes métropoles du monde possèdent, selon l’importance de la population migrante, un quartier dit « Chinois », un quartier Italien ou encore un quartier Juif. Ces quartiers illustrent parfaitement le phénomène de diaspora. Une diaspora se caractérise par trois caractéristiques essentielles [1]:
On estime environ le nombre d’individus en situation de diaspora entre 6 et 700 millions, soit 10% de la population mondiale. Dans Les Mots de la Géographie, dictionnaire critique (1992), le géographe Robert Brunet identifie trois causes principales à la dispersion : « une dispersion contrainte, en l'absence de pays propre (diaspora palestinienne) ; une difficulté d'existence plus ou moins momentanée (diaspora portugaise, irlandaise) ; ou un choix d'activités et de modes de vie ». Naturellement, ces trois types de dispersion ont chacune des incidences particulières, qu’il conviendra d’analyser au travers de ce blogue. La diaspora a également des répercussions sociales et culturelles : entre acceptation de l’autre, acculturation, assimilation ou déculturation. Ce blogue traitera également des conséquences économiques des exodes de populations, et des possibilités pour les entreprises de tirer parti de cet entre-deux culturel dans lequel vivent les migrants. Nous étudierons également ce qui pousse les migrants à recréer leur culture dans l’état d’accueil, et jusqu’à quel point une telle démarche peut être acceptée par ce dernier, auquel cas, au détriment de quoi ? Sources |
La définition de "diaspora"D’après le dictionnaire Larousse : Du grec Diaspora : dispersion, construit avec le préfixe διά, dia- et σπορά (sporá, « ensemencement ») issu du verbe σπείρω (speíro, « semer ») qui a aussi donné « spore » en français
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"The land flourished because it was fed from so many sources--because it was nourished by so many cultures and traditions and peoples."
- Lyndon B. Johnson
« Blogue réalisé à l'hiver 2014 dans le cadre du cours Relations humaines dans les affaires internationales,
programme de MBA en gestion internationale et de M. Sc. Gestion du développement international et de l'action humanitaire
de la faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, professeur Norrin Halilem »
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